mercredi 31 octobre 2007

ARGENTINE carnet de bord


Milonga La Catedral, sous le portrait de Carlos Gardel, (grand chanteur de Tango), musiciens



Milonga La Catedral, sous le portrait de Carlos Gardel, (grand chanteur de Tango), musiciens



Milonga La Catedral, Sarah



Tango a la milonga La Catedral, musiciens


Tango a la milonga la catedral, musiciens



Le plus haut building de Buenos Aires dans les années 50




Puerto Madero, sur les docks




Plaza San Martín



Plaza San Martín



Sous les frondaisons, Plaza San Martín



Plaza San Martín



Plaza San Martín




Café Tortoni, célèbre café de Buenos Aires, QG d'Alberto Montaña,poète grand ami de feu Jorge Luis Borges, qui nous a accosté et m'a demandé de le dessiner.




Alberto




Alberto




Republica de la Boca


Rue de la Boca



rue de la Boca





Salut la compagnie !

Hmmm, bientôt noël, en bikini sur ma terrasse, j'ai bien du mal à le concevoir mais je vous souhaite à tous très un Joyeux Noël ! de très bonnes vacances et, (quelque chose qui me fait rêver), des dîners gargantuesques !!!
Foie gras, fromage qui pue, sa baguette tradition et dessert raffinés !!!

Je ne cesse de vous parler dans ma petite tête de moineau, je pépie tant et plus avec les uns et les autres que j'en oublie de coucher sur papier mes déambulations à Buenos Aires. mémoire de poisson...

Il s'en est passé des choses et après une introspection profonde et sincère, je crois pouvoir dire que j'ai changé.

Certains qui se gaussent de mon sens de l'orientation, oui Benito, seraient bien surpris de me voir guider, jonglant d'un bus à l'autre, mon amie Sarah (fraîchement débarquée de Bruxelles) avec aisance dans tous Buenos Aires.
Certains qui m'imaginent à l'ouest (je l'accorde d'un point de vue géographique) seraient surpris de me savoir toujours en possession de tous mes effets.Aux trois grâces, non je n'ai pas une seule fois oublié pochette avec visa et billets d'avion, pour ceux là, ils étaient en sécurité à l'agence de voyage à Paris.
À Wikette, non je ne suis pas descendue du train sans mon appareil photo, d'ailleurs c'est plus simple, je n'ai pas pris le train.
Certains qui me disent lente seraient surpris de mon efficacité à remballer mon sac. Il est maintenant déballé, rangé dans un placard. Depuis un mois, j'ai repris non sans plaisir, une chouette petite routine, posés, installés, éparpillés mes effets dans une petite chambrette proprette perché tout en haut d'une maison. 19 latino américains partagent mon quotidien au sein de la Casa Buenos Aires.

Une maison trois fois sainte...
Où l'on croise un Jesus Rock'n'Roll, tatouage au bras, guitare jamais bien loin et toujours très joyeux. C'est normal, c'est bientôt Noël parait-il.
Où Maria, petit bout de femme ronde et sautillante aime à voir son Jesus pousser la chansonnette et, à l'occasion d'une grillade party sur la terrasse, faire un tour dans ses bras sur des rythmes de Salsa.
Où José le contemplatif, qui vient d'un petit village de pécheurs en Honduras, s'enthousiaste, le jour, de l'architecture de Bs As, le soir, contemple, un sourire paisible, Jesus, Marie et cie: un joyeux petit monde s'égailler.
Qui d'autres ?
Florencio, l'argentin de Mendoza à la longue chevelure bouclée, au corps athlétique, produit des salles de gym. Doux rêveurs qui se nourrit de quinoa et autres petites graines, Il vient tout juste de terminer son livre "le Petit Prince est resté sur terre", mélange de réflexions philosophico-antropologo-scientifico-quelque chose.
(Mais pourquoi les hommes qui approchent la 40tainne se mettent-ils tous à écrire ? En 4 mois c'est au moins le 5ème que je rencontre à plancher sur SON livre.)
Le maure, Mauro, argentin exilé à Cadix, à la longue chevelure bouclée, dont le grain de beauté au milieu de son bout du nez lui fait perdre tout crédibilité, voire lui donne un air de simplet. Ce qu'il n'est pas.
Fernando le brésilien, garçon précieux, fin gourmet, qui aime chanter et nous exécuter sa dernière chorégraphie, de son corps sec mais musclé de danseurs de Capoeira.
Quelques autres "hombres" qui ne me laissent pas approcher le barbe cul et me tendent leur verre "SoOfi ! una cerveza !". Et toute une brochette de filles qui ne cessent de piailler et de glousser de leurs voix suraiguës.

Voici la maison. Petit monde sympathique, accueillant, bruyant, gai, remuant, chaleureux, grand carnivore, amateur de barbec', un rien machiste (?), qui m'a vite donné le tempo latino.


Où le temps a deux sons de cloches.
Quand certains ont déjà gouté à la douceur de vivre au rythme latin, je suis partie un peu plus au nord me frotter au frileux climat brusseler, ses effluves de bières et ses soupes à 5h de l'apres midi.
Malgré deux mois d'immersion totale (Chili, Bolivie, Pérou), le temps n'a pas manqué de me rappeler à mes origines, à mon pays natal, à ce chronomètre qui ne cesse de faire cavaler les gens et qui raisonnait encore dans ma tete il y a un mois.
Premiers jours a Bs As, premiers contact avec Alfredo (je le présente dans la rubrique argentine-marionnettiste), premiers contacts au téléphone en espagnol. Quéé´´e ?
Nous convenons d'un RDV.
Alfredo: "Puedes venir aca, al teatro mañana a las 8 ?
moi: - Siii, esta bien, a las 8, nos vemos en la mañana."
Je raccroche un peu surprise par cet horaire si matinal et peu courant dans le milieu du spectacle mais pourquoi pas..
Dans l'impatience de le rencontrer, a 8h du mat', apres avoir traversé toute la ville, je fais le pieds de grue devant un théâtre vide, aux grilles baissées, cadenassées. Hmmm, évidemment, 8h du mat, c'est bien tôt lorsque l'on prend son dernier repas vers minuit.
Et puis... il y a mañana et la mañana. Subtilité que je n'ai su entendre, mon espagnol étant alors bien hésitant. Je suis rentrée penaude a la maison, M. baba sous le bras un peu déçu, remettant mon RDV au soir même.

Apres avoir trépigné plusieurs fois à attendre, par exemple, le début d'une soirée, d'un barbec que l'on ne lançait pas avant minuit, 1h du mat, j'ai maintenant largement décalé mon rythme de vie. Les gens ont plus de retard que moi, du moins sont-ils encore moins pressés. Un peu comme au Mali (en plus soft) sauf qu'ici, il finit toujours par se passer quelque chose.

Je ne connais des neo-zelandais que leur terrible accent qui m'a déjà donné du fil à retordre, je ne sais pas trop a quoi m'attendre là bas, en tout cas, je ne suis pas pressée de quitter Buenos Aires et ses proteños si aimables et accueillants. Bs As est certe une grande métropole mais où il fait bon vivre. Il y a quelque chose de Paris, il y a quelque chose de Madrid, il y a une forte influence italienne avec un je ne sais quoi d'ailleurs....ou plutot bien d'ici. Le mélange de toutes ces nationalités, ces cultures ont donné a Buenos Aires sa propre identité culturelle. Bien sur il y a la musique, omniprésente dans toute la ville, folklorique (comme la samba (rien a voir avec la samba bresilienne) sur laquelle dansent jeune et moins jeunes dans les "peñas", bien sur il y a le tango (qui n'est pas qu'un attrape-touristes), ses attitudes si fières, graves et mélancoliques que nombreux porteños ont adoptées. Il y a aussi ce cultes du corps qui n'est pas exclusive au Brésil.
Les porteños, homme et femme, n'ont rien à envier au reste de la planète, je confirme leur légendaire beauté ! et j'ai tôt fait après quelques temps d'observation d'adopter la burka !!
deux bémols:
- Les hommes te diront que leurs femmes sont toutes hystériques. Je n'ai pas pu vérifier, celles que j'ai rencontré n'ont pas joué les divas.
- la magie du bistouri: le metro est tapissé de pub pour telle ou telle clinique specialisée dans "la santé du corps". Dans les rues, panneaux publicitaires vantent une nouvelle paire de sein "sans chirurgie en une heure", un sourire ultrabright et pas cher....
De fait, Buenos Aires est la capitale de la chirurgie esthétique cheap et rapide. Les visages liftés, botoxés, rapiecés, bref mutans courent les rues.
Consèquence tragique : Apres 5mois et demi de voyage, certains de mes secrets (à la malienne, c'est à dire ma fine lingerie) ont rendu l'âme. Et parce que dès l'age de 14-15 ans, certaines coquettes se bourrent les seins de silicones, je n'ai toujours pas trouvé la perle rare qui soulagera ma modeste gorge, c'est un monde !

Hmmm, ça m'embête de terminer ce mail sur ma fabuleuse poitrine, mais il est 19h30, l'heure de rejoindre le theatre Catalina Sur pour une nuit de travail. C'est déjà la derniere semaine ! Je fête noël a Bs As où nous organisons a la maison le noël des backpackers orphelins. Puis le 26 decembre, après quelques petites retouches, nous nous envolons, Sarah, moi et nos deux nouveaux posterieurs un rien plus rebondis et digne du mini mini bikini brésilien fêter le nouvel an a Rio de Janeiro ! Je vous enverrai alors un mail j'imagine tres coloré, bruyant, qui sent bon la caipiriña et le sable chaud !


Je vous souhaite encore une fois de tres belles fêtes, je penserai bien a vous le 31 a minuit, c'est que.. vous allez me manquer...
Je vous embrasse affectueusement,

Anso


2 commentaires:

Unknown a dit…

super ton site anso. La marionnette malienne tres cool
bisous de marion nette from HK

Corentin Lecourt a dit…

ouaiiiis super tes dessins! Toujours eminemment graphique!! Et Matteo ajoute que les photos aussi elles sont mortelles! vraiment belles, tu assures graaaaaave!
Plein de bisoutes velues