mercredi 31 octobre 2007

BIRMANIE marionnettistes, atelier, histoires...

CHINE marionnettistes, atelier, histoires...

PEROU marionnettistes, atelier, histoires...









en vadrouille !!! seulement quelques croquis de mes compagnons de voyage... d'autochtone...

BOLIVIE marionnettistes, atelier, histoires...


Chili, San Pedro de Atacama, James le canadien se réchauffe au soleil après une bien mauvaise nuit sous la tente sans duvet par -7 degre C


Bolivie, environ de La Paz, El se dore au soleil apres une randonnée en VTT dans la montagne.



cimetière abandonnée sur les hauts plateaux au sud de la Bolivie



Bolivie, EL et sa belle couverture florale dans un refuge au Salar d'Uyuni

en vadrouille !! mais voici quelques croquis vite fait en route !

PEROU carnet de bord


Machu Picchu, El, petite sieste apres 4 jours de marche




Oasis de Huacachina, aux environs d'Ica, sud est du Pérou, Lorina et Emma se délassent apres 4jours de marche sur l'Inca trail et 5 autres jours, (nuits?), festifs à Cuzco.




Jungle treck, en direction du Machu Picchu, environ de Cuzco, El et moi.



Jungle treck, en direction du Machu Picchu, environ de Cuzco.



El et moi sur l'Isla del Sol, lac Titicaca aux environ de Copacabana, au nord de la Bolivie (oui je sais, ça devrait être dans le carnet de bord de la Bolivie..)




Cordillère blanche, environ de HUaraz, Phil l'irlandais, Nathan l'anglais, moi et Alex le danois lors d'un treck de 4jours "el camino de Santa Cruz".



le sommet Punta Union, 4750m d'altitude, cordillère blanche,environ de Huaraz. A ma droite, Alex le danois, a sa droite Nathan l'anglais et derriere Phil l'irlandais, l'equipe des vainqueurs, avec qui j'ai vadrouille au Perou. Les memes la photo encore au dessus, le dernier jour (fiers) apres avoir crache nos poumons 4jours durant et 3 nuits a attendre le jour recroquevilles dans des duvets pourris pas du tout adaptes aux rudes nuits en haute montagne sous la tente.



Cordillère blanche, environ de HUaraz, treck "el camino de Santa Cruz".






EL Machu Picchu !!!



Clandestin malgré moi, où il est facile de voyager à l'oeil.

Il m'aura fallu 2 mois et parcourir 3 pays pour découvrir que je n'avais pas de billet électronique, que je voyage depuis Paris avec seulement un bout de papier photocop', mon cézame à Roissy, Londres, Buenos Aires, ce qui mit dans l'embarras 3 agences, l'aéroport de Lima et provoqua un schisme dont je fis les frais.

" No amor, no necessita un boleto de papel, no tienes uno a Paris! "
" qué siiiiii linda ! tu no puede viajar sin boleto!"

UN treck avec les copains en tête, j'ai rapidement écouté la premiere. Puis, 4700m d'altitude pour faire marcher ma cervelle au ralenti, 4 jours de treck à crapahuter dans la montagne ont suffi à éclipser le moindre doute.


Sur les pas d'une vie clandestine ...

Puisque le temps est précieux et toujours un peu pingre, il m'a fallu jongler avec un timing asez serré pour revenir à Lima de mon treck à Huaraz. Ainsi, après une dernière journée à cracher mes poumons tout la haut, bien trop haut, un confortable bus de nuit était censé me bercer jusqu'au petit matin à destination de Lima. Là, un avion devait prendre le relais dans la matinée et me mener à Buenos Aires !!!

No Problem - easy game ?

Parce que le vendeur s'est trompé de dâte, mon comfortable bus m'a laissée sur le carreau, hystérique, en larme, à tempêter, taper du pieds et gesticuler dans tous les sens à exiger de partir le soir même. Mais puisque rien n'est trop simple et que ce dimanche était justement un retour de vacances, le vendeur n'a eu d'autres recours que de magouiller avec un chauffeur de bus, et de me faire voyager à sa droite, très incofortablement en compagnie de 3 autres clandestins et de Radio Felicidad non-stop de 23h à 6h du mat'.

J'étais à Lima à temps pour mon avion, tout était parfait.

A l'aeroport de Lima, la magie de mon bout de photocopie a cesser d'opérer et pour la deuxième fois en moins de 24h, j'ai été refoulé. C'est sûr, il me faut un billet de papier et mes sanglots longs n'y pourront rien changer...
4h au commissariat pour obtenir une déclaration de mon billet tour du monde qui prend tranquillement racine depuis 4 mois sur le bureau de l'agence à Paris, sitting à Quantas Airways pour obtenir un vol le plus rapidement possible, une nuit supplémentaire à Lima: les dégas sont moindres, je respire depuis hier soir l'air de Buenos Aires.

Un beau voyage de gringo prend fin à travers le nord de l'Argentine, le nord du Chili, la Bolivie et le Pérou.
Treck dans la jungle, à chasser le puma,
Treck dans le desert à faire du pseudo sand boarding et surtout treck autour d'une piscine dans un confortable oasis,
Treck nocturne au coeur de Cuzco, Arequipa, La Paz, Lima, à affronter les démons de minuits...
Treck en haute montagne pour se donner bonne conscience apres tous ces excès...

Il est temps de penser aux choses sérieuses, d'entamer mon treck avec mon marionnettiste...et bientôt beaucoup de petites marionnettes !!






ARGENTINE marionnettistes, atelier, histoires...


Alfredo


El teatro Catalina Sur, façade


El teatro Catalina Sur, façade




L'atelier d'Alfredo au teatro catalina Sur






masques suisses dont les acteurs se servent lors de workshop pour s'aider à developper un jeu plus construit sur la gestuelle.










dans les rues de la Boca


SAlut tout le monde !

Voici un petit mois que j'ai posé mon sac à dos à Buenos Aires, seulement trois semaines que mon travail s'est réellement précisé.

Il n'est pas toujours évident de mettre en place 6mois à l'avance une rencontre, un travail, un atelier, qui plus est dans un autre pays et dans une autre langue. La part d'imprévu est grande, des chemins qui bifurquent, des portes qui s'ouvrent grand, à moi de trouver mes repères et d'avancer. C'est le voyage et c'est sacrement stimulant !

Bref, que s'est il passé ces dernières semaines ?

J'ai donc rencontré Javier Zwedzky, acteur-marionnettiste-metteur en scène.... avec qui j'étais en contact par mail.
Il m'a raconté son parcours qui débute par un long voyage d'abord en Amérique Latine, de ce metteur en scène qui le voyant jouer, lui appris qu'il faisait du théâtre d'objet, de ces déambulations en Europe, toujours travaillant son jeu, toujours une étroite relation à l'objet, jusqu'à son entrée à la prestigieuse Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette à Charleville -Mézière (oui, ça existe !). Après un spectacle et des workshops à Québec, Javier est rentré à Bs As, à peine quelques jours avant moi. Il travaille actuellement sur la mise en scène d'une nouvelle création.
Que pouvons nous faire ensemble ?
Nous sommes d'accord, ce doit être une collaboration, un échange, il m'apporte quelque chose, je lui apporte quelque chose . En attendant, il doit partir à Rioja rencontrer et commencer le travail avec les 3 actrices de la pièce. Il me parle aussi avec beaucoup d'enthousiasme du travail d'Alfredo, de ses marionnettes au sein du groupe du théâtre Catalina Sur. En attendant son retour il me conseille vivement de le contacter.

Quelques jours plus tard, je rencontre donc Alfredo, au théâtre Catalina Sur, en plein coeur de la Boca, le quartier ouvrier de Buenos Aires (certains diront le Bronx local ?). Les fresques murales et autres bas reliefs multicolores qui animent la façade du théâtre me donnent un petit avant goût de ce qui m'attend à l'intérieur.
Alfredo, tignasse de boucles noires et moustaches au nez m'accueille chaleureusement. Il me montre le moindre recoin du théâtre. Les costumes colorés, volumineux, excentriques débordent des loges. Au sol, escarpins de tango et grotesques chaussures de clowns se côtoient pèle mêle...
C'est que la Cie Catalina Sur veut refléter l'identité du quartier de La Boca, des gens qui le peuple. Il se retrouve dans un art populaire qui s'appuie sur toutes les formes d'expressions des différentes cultures dont proviennent les habitants du quartier :
El candombe, (rythme donné par de grosses percussions d'origine africaine indispensable dans les manifestations artistiques, musicales, danses, au Brésil, en Uruguay et par extension dans le quartier de la Boca), mime, chant, cirque, danse, théâtre de marionnettes, théâtre grecque ou encore élisabéthain. A l'origine de ce théâtre, un groupe de voisin, lors de l'avènement de la démocratie en 1983, décide de recourir au théâtre pour développer solidarité, communication et activité social et communautaire au sein de la Boca. Plus tard il fait appel à un metteur en scène, Adhemar Bianchi pour devenir un vrai groupe de théâtre. Le groupe alors constitué de 20-30 personnes en compte maintenant environ 300. Les pièces qu'il monte sont leurs propres créations. Elle s'appuie sur la mémoire collective du quartier et sur les histoires personnelles de ses habitants.
...Nous arrivons enfin à l'atelier d'Alfredo, véritable capharnaüm de marionnettes, de masques, de moules en plâtre, trompette, percu' uruguyenne, accordeon, ...etc, suspendus, sur des étagères, entassés dans des valises. En père attentif, Alfredo a même arrimé à une poutre métallique, une balançoire, au beau milieu de l'espace exigu, pour ses enfants Alfonso, 5ans et Antonia, 3 ans. Ces derniers depuis leur naissance vivent au rythme du théâtre. Ainsi, comme toute la progéniture des différents membres du groupe, ils suivent leur parents qui viennent bosser essentiellement la nuit (de 8h à minuit -1h du mat), au beau milieu des pots de peintures et autres outils, qui empoigne pinceau, éponge et décide de te faire une patine, qui rythme ton travail a grands coups de tambour brésilien, qui fait de la balançoire sortie de nulle part au beau milieu des marionnettes, masques, maquettes, qui dort sous une chaise...
Alfredo est passionnant. Il m'explique tout, me sort des bouquins, des photos...Il aime partager sa passion. Il est penché en ce moment sur des masques en cuir, une commande. J'ai amené M. Baba-du-Mali, je lui présente et entre ses mains, il prend vie, instant magique !
Apres avoir taté du cuir, essayé, et finalement donné forme à Monsieur Baba, je suis très très curieuse de le voir travailler et je ne manque pas de lui faire savoir.
Je reviens une seconde fois pour le voir à l'oeuvre. À l'étage du dessus, toute une équipe s'active, une scéno prend forme. Je prends un pinceau et leur donne un coup de main. Vers minuit, 1h du mat', l'équipe se réduit petit a petit. Ne reste plus qu' Alfredo, sa femme Gabi et leurs deux bambins. Ils me déposent à mon arrêt de bus, mais auparavant Alfredo me propose l'après midi de venir chez lui , dans son atelier pour qu'il m'apprenne à travailler le cuir pour ses masques selon sa technique, puis le soir vers 20h de filer au théâtre pour bosser sur la scéno en construction. En bon pédagogue, Alfredo après m'avoir montré me laisse faire pendant qu'il attaque un autre masque. Au théâtre Catalina Sur, à moi revient de faire les patines. Peu habituée à travailler avec des petits enfants autour de moi, j'étais au début un rien déconcertée voire tendue lorsqu'Antonia, du haut de ses 3 ans, a pris sur elle de "m'aider" à faire les patines !
Et c'est ainsi que se sont déroulées les dernières semaines. Le WE dernier, j'ai suivi la troupe lors d'une tournée à Montevideo en Uruguay. J'ai enfin pu découvrir ce qu'était leur théâtre et portée par un public réceptif et très enthousiaste, j'ai été conquise et oui, il faut le dire, un peu fière de travailler quelques temps avec eux.




El barrio (quartier) de la Boca



La maison d'Alfredo, ancien conventillo



La maison d'Alfredo, ancien conventillo



La maison d'alfredo



Le bar à côté de chez Alfredo



El riacuelo de la Boca



un "conventillo" regroupement de petites bicoques en bois et taule autour d'un lavoir, cabinet que les habitant se partageaient. L'un des lieux dans lequel beaucoup de pieces du théâtre Catalina Sur se déroulent.



Ruelle du quartier de la Boca



El riacuelo de la Boca

ARGENTINE carnet de bord


Milonga La Catedral, sous le portrait de Carlos Gardel, (grand chanteur de Tango), musiciens



Milonga La Catedral, sous le portrait de Carlos Gardel, (grand chanteur de Tango), musiciens



Milonga La Catedral, Sarah



Tango a la milonga La Catedral, musiciens


Tango a la milonga la catedral, musiciens



Le plus haut building de Buenos Aires dans les années 50




Puerto Madero, sur les docks




Plaza San Martín



Plaza San Martín



Sous les frondaisons, Plaza San Martín



Plaza San Martín



Plaza San Martín




Café Tortoni, célèbre café de Buenos Aires, QG d'Alberto Montaña,poète grand ami de feu Jorge Luis Borges, qui nous a accosté et m'a demandé de le dessiner.




Alberto




Alberto




Republica de la Boca


Rue de la Boca



rue de la Boca





Salut la compagnie !

Hmmm, bientôt noël, en bikini sur ma terrasse, j'ai bien du mal à le concevoir mais je vous souhaite à tous très un Joyeux Noël ! de très bonnes vacances et, (quelque chose qui me fait rêver), des dîners gargantuesques !!!
Foie gras, fromage qui pue, sa baguette tradition et dessert raffinés !!!

Je ne cesse de vous parler dans ma petite tête de moineau, je pépie tant et plus avec les uns et les autres que j'en oublie de coucher sur papier mes déambulations à Buenos Aires. mémoire de poisson...

Il s'en est passé des choses et après une introspection profonde et sincère, je crois pouvoir dire que j'ai changé.

Certains qui se gaussent de mon sens de l'orientation, oui Benito, seraient bien surpris de me voir guider, jonglant d'un bus à l'autre, mon amie Sarah (fraîchement débarquée de Bruxelles) avec aisance dans tous Buenos Aires.
Certains qui m'imaginent à l'ouest (je l'accorde d'un point de vue géographique) seraient surpris de me savoir toujours en possession de tous mes effets.Aux trois grâces, non je n'ai pas une seule fois oublié pochette avec visa et billets d'avion, pour ceux là, ils étaient en sécurité à l'agence de voyage à Paris.
À Wikette, non je ne suis pas descendue du train sans mon appareil photo, d'ailleurs c'est plus simple, je n'ai pas pris le train.
Certains qui me disent lente seraient surpris de mon efficacité à remballer mon sac. Il est maintenant déballé, rangé dans un placard. Depuis un mois, j'ai repris non sans plaisir, une chouette petite routine, posés, installés, éparpillés mes effets dans une petite chambrette proprette perché tout en haut d'une maison. 19 latino américains partagent mon quotidien au sein de la Casa Buenos Aires.

Une maison trois fois sainte...
Où l'on croise un Jesus Rock'n'Roll, tatouage au bras, guitare jamais bien loin et toujours très joyeux. C'est normal, c'est bientôt Noël parait-il.
Où Maria, petit bout de femme ronde et sautillante aime à voir son Jesus pousser la chansonnette et, à l'occasion d'une grillade party sur la terrasse, faire un tour dans ses bras sur des rythmes de Salsa.
Où José le contemplatif, qui vient d'un petit village de pécheurs en Honduras, s'enthousiaste, le jour, de l'architecture de Bs As, le soir, contemple, un sourire paisible, Jesus, Marie et cie: un joyeux petit monde s'égailler.
Qui d'autres ?
Florencio, l'argentin de Mendoza à la longue chevelure bouclée, au corps athlétique, produit des salles de gym. Doux rêveurs qui se nourrit de quinoa et autres petites graines, Il vient tout juste de terminer son livre "le Petit Prince est resté sur terre", mélange de réflexions philosophico-antropologo-scientifico-quelque chose.
(Mais pourquoi les hommes qui approchent la 40tainne se mettent-ils tous à écrire ? En 4 mois c'est au moins le 5ème que je rencontre à plancher sur SON livre.)
Le maure, Mauro, argentin exilé à Cadix, à la longue chevelure bouclée, dont le grain de beauté au milieu de son bout du nez lui fait perdre tout crédibilité, voire lui donne un air de simplet. Ce qu'il n'est pas.
Fernando le brésilien, garçon précieux, fin gourmet, qui aime chanter et nous exécuter sa dernière chorégraphie, de son corps sec mais musclé de danseurs de Capoeira.
Quelques autres "hombres" qui ne me laissent pas approcher le barbe cul et me tendent leur verre "SoOfi ! una cerveza !". Et toute une brochette de filles qui ne cessent de piailler et de glousser de leurs voix suraiguës.

Voici la maison. Petit monde sympathique, accueillant, bruyant, gai, remuant, chaleureux, grand carnivore, amateur de barbec', un rien machiste (?), qui m'a vite donné le tempo latino.


Où le temps a deux sons de cloches.
Quand certains ont déjà gouté à la douceur de vivre au rythme latin, je suis partie un peu plus au nord me frotter au frileux climat brusseler, ses effluves de bières et ses soupes à 5h de l'apres midi.
Malgré deux mois d'immersion totale (Chili, Bolivie, Pérou), le temps n'a pas manqué de me rappeler à mes origines, à mon pays natal, à ce chronomètre qui ne cesse de faire cavaler les gens et qui raisonnait encore dans ma tete il y a un mois.
Premiers jours a Bs As, premiers contact avec Alfredo (je le présente dans la rubrique argentine-marionnettiste), premiers contacts au téléphone en espagnol. Quéé´´e ?
Nous convenons d'un RDV.
Alfredo: "Puedes venir aca, al teatro mañana a las 8 ?
moi: - Siii, esta bien, a las 8, nos vemos en la mañana."
Je raccroche un peu surprise par cet horaire si matinal et peu courant dans le milieu du spectacle mais pourquoi pas..
Dans l'impatience de le rencontrer, a 8h du mat', apres avoir traversé toute la ville, je fais le pieds de grue devant un théâtre vide, aux grilles baissées, cadenassées. Hmmm, évidemment, 8h du mat, c'est bien tôt lorsque l'on prend son dernier repas vers minuit.
Et puis... il y a mañana et la mañana. Subtilité que je n'ai su entendre, mon espagnol étant alors bien hésitant. Je suis rentrée penaude a la maison, M. baba sous le bras un peu déçu, remettant mon RDV au soir même.

Apres avoir trépigné plusieurs fois à attendre, par exemple, le début d'une soirée, d'un barbec que l'on ne lançait pas avant minuit, 1h du mat, j'ai maintenant largement décalé mon rythme de vie. Les gens ont plus de retard que moi, du moins sont-ils encore moins pressés. Un peu comme au Mali (en plus soft) sauf qu'ici, il finit toujours par se passer quelque chose.

Je ne connais des neo-zelandais que leur terrible accent qui m'a déjà donné du fil à retordre, je ne sais pas trop a quoi m'attendre là bas, en tout cas, je ne suis pas pressée de quitter Buenos Aires et ses proteños si aimables et accueillants. Bs As est certe une grande métropole mais où il fait bon vivre. Il y a quelque chose de Paris, il y a quelque chose de Madrid, il y a une forte influence italienne avec un je ne sais quoi d'ailleurs....ou plutot bien d'ici. Le mélange de toutes ces nationalités, ces cultures ont donné a Buenos Aires sa propre identité culturelle. Bien sur il y a la musique, omniprésente dans toute la ville, folklorique (comme la samba (rien a voir avec la samba bresilienne) sur laquelle dansent jeune et moins jeunes dans les "peñas", bien sur il y a le tango (qui n'est pas qu'un attrape-touristes), ses attitudes si fières, graves et mélancoliques que nombreux porteños ont adoptées. Il y a aussi ce cultes du corps qui n'est pas exclusive au Brésil.
Les porteños, homme et femme, n'ont rien à envier au reste de la planète, je confirme leur légendaire beauté ! et j'ai tôt fait après quelques temps d'observation d'adopter la burka !!
deux bémols:
- Les hommes te diront que leurs femmes sont toutes hystériques. Je n'ai pas pu vérifier, celles que j'ai rencontré n'ont pas joué les divas.
- la magie du bistouri: le metro est tapissé de pub pour telle ou telle clinique specialisée dans "la santé du corps". Dans les rues, panneaux publicitaires vantent une nouvelle paire de sein "sans chirurgie en une heure", un sourire ultrabright et pas cher....
De fait, Buenos Aires est la capitale de la chirurgie esthétique cheap et rapide. Les visages liftés, botoxés, rapiecés, bref mutans courent les rues.
Consèquence tragique : Apres 5mois et demi de voyage, certains de mes secrets (à la malienne, c'est à dire ma fine lingerie) ont rendu l'âme. Et parce que dès l'age de 14-15 ans, certaines coquettes se bourrent les seins de silicones, je n'ai toujours pas trouvé la perle rare qui soulagera ma modeste gorge, c'est un monde !

Hmmm, ça m'embête de terminer ce mail sur ma fabuleuse poitrine, mais il est 19h30, l'heure de rejoindre le theatre Catalina Sur pour une nuit de travail. C'est déjà la derniere semaine ! Je fête noël a Bs As où nous organisons a la maison le noël des backpackers orphelins. Puis le 26 decembre, après quelques petites retouches, nous nous envolons, Sarah, moi et nos deux nouveaux posterieurs un rien plus rebondis et digne du mini mini bikini brésilien fêter le nouvel an a Rio de Janeiro ! Je vous enverrai alors un mail j'imagine tres coloré, bruyant, qui sent bon la caipiriña et le sable chaud !


Je vous souhaite encore une fois de tres belles fêtes, je penserai bien a vous le 31 a minuit, c'est que.. vous allez me manquer...
Je vous embrasse affectueusement,

Anso