mercredi 31 octobre 2007

NOUVELLE ZELANDE carnet de bord


sur les docks



30 mars 2008

Je m'endors a l'orée d'un nouveau chapitre, ouvrant les yeux sur le précèdent qui m'a file entre les doigts. C'est peut être la partie de ce voyage qui m'a laissée, du moins au début, la plus perplexe. Remettons cela dans le contexte, venant de Buenos Aires, melting pot d'influences hispanique, indienne, italienne, germanique et française, je ne parvenais pas vraiment a cerner cette ville toute neuve. Le meilleur moyen pour découvrir un endroit est de s'y installer, de trouver un travail et de faire son petit trou.Ce que j'ai fait.

Les vraies raisons qui motivaient mon break a Wellington étaient bien sur de rencontrer Weta Workshop et de renflouer les caisses qui se sont vidées plus vite que prévu surtout lors de ce nouvel an carioca très très onéreux. Bref, le temps que mes parents (good job mum'n'dad'!) rassemblent a tâtons via téléphone, mail et courrier des images de mes travaux précédents pour Weta, J'ai commence a travailler chez Dockside Restaurant, installe comme son nom l'indique sur les docks. Ce bâtiment, a l'origine, servait de bureaux a la compagnie du ferry. L'interieur tout en bois verni donne l'impression d'être sur un vieux bateau. La cuisine y est délicieuse bien que je n'y ai goûté que grace a la gentillesse des chefs. Les propriétaires ne se souciaient pas de nourrir leur personnel.
Et c'est pourquoi je bénis mille fois mon accent frenchi:

1/ Les deux chefs se sont fait un devoir de me faire, plutôt de faire découvrir a une petite française la gastronomie kiwi. Je les y ai largement encourages, leurs posant bon nombre de questions sur les plats que je servais. Ainsi la cuisine m'appelait et lorsque ce n'était pas pour une erreur de commande, c'était le chef qui m'avait cuisine un homard, un (une ???) Chowder (sorte de soupe de fruits de mer) ou encore laisse de cote des huîtres "Bluff Osteyrs" absolument délicieuses, réputées pour être les meilleures au monde... (ahah j'entends d'ici les parigots bretonnants ou tous ceux qui ont un pieds dans l'eau se récrier...)

2/ Les proprio', deux anciens chefs qui roulent leurs bosses dans la profession depuis une bonne 20aines d'années, qui mettent bien souvent le personnel dans ses petits souliers ont décidé de me payer comme une ancienne et dans quelques mois de m'augmenter encore. Je les ai remercie, un sourire mi figue-mi raisin aux lèvres, j'avais l'intention de déposer ma démission ce jour la....

3/ Les pourboires, peu courant en Nouvelle Zelande étaient assez généreux avec moi.



Dockside Restaurant, le batiment vert au milieu


Voici les trois bon points, maintenant avec une moyenne de 50 a 60h par semaine, au resto 6jours sur 7, le rythme ne m'aurait pas trop dérangé si les managers me donnaient un peu plus que les 10min de pauses auxquelles je pouvais prétendre chaque jour et qu'ils me donnaient ou que je réclamais généralement vers 16-17h soit 7h debout a courir dans tous les sens, dresser une centaines de couverts, porter des caisses de verres et d'une main ces plats de poissons et de fruits de mer fichtrement lourds et le tout le ventre vide. 5 semaines m'ont suffi... le dernier jours, les barmans m'ont attrapée par mon beau tablier noir trop grand et m'ont jeté par dessus bord... happy end.


Un helicoptere rouge, ca trompe enormement.
Je marchais d'un pas rapide sur les docks, la tete peut etre ailleurs lorsqu'un violent coup l'a revisse a mon corps. Levant les yeux pour identifier mon obstacle, j'ai decouvert un perfide helicoptere rouge, son corps trop haut pour mon regard mais trop bas pour me laisser passer, mefiez vous, ca arrive...


L'helico n'a pas lobotomise ma tete au point d'oublier Weta et j'ai rencontré Marco avec qui j'étais en contact par internet depuis un petit bout de temps.
Mais avant de vous raconter la suite, il me faut vous expliquer l'organisation chez Weta. Depuis sa création, Weta s'est rapidement scindée deux compagnies distinctes qui travaillent ensemble mais ont aussi leurs propres projets. Marco travaille chez Weta Digital. C'est lui, avec son équipe, qui créée les différentes créatures en 3D et les anime. Il m'a aide a sélectionner mes images et m'a mise en contact avec Tracey, RH Weta Workshop (qui comprend les ateliers: design, sculpture, décors maquettes, maquillage effets spéciaux etc...).

Tracey me fixe donc un entretien avec Yan, l'un des leader de l'équipes miniatures. Elle me précise que pour l'instant, l'activité est trop calme pour qu'ils embauchent du monde, l'équipe elle même cherchant du travail a l'exterieur. Si les tournages Hobbits se font, alors ils auront besoin de monde. Dans l'idee extravagante que, peut etre, ils pourront me rappeler, il me semble intéressant de les rencontrer et puis j'ai tres tres envie de fouiner dans le studios !
Yan me montre la maquette sur lequel il bosse (un secret que j'ai promis de taire). A coté, l'armurier a étalé au sol bon nombre d'épées, de sabres et autres armes tranchantes, a pic, a crochet, toutes plus efficaces les unes que les autres pour un bon massacre entre elfs, orcs, humains et gnomes. Yan m'explique qu'ils préparent une enieme expo Lord of the Ring . Un peu plus loin des stylistes s'affairent sur un autre projet, des mécanos bidouillent deux 4x4 pour des travelling, je suis completement surexcitee !!! Je le bombarde de questions, s'ensuivent deux bonnes heures a me montrer tel materiau, telles recherches de matieres, bouts de maquettes, photos, images...aux bout desquelles il me demande combien de temps je compte rester a Wellington. Je lui dis que je pars deux mois en Indonesie mais que je reviendrai volontier s'ils ont The Hobbits et besoin de monde. Je repars un grand sourire aux levres et détendue. J'ai fait tout mon possible, maintenant, adviendra ce qu'il adviendra.

Voila l'histoire qui m'a sédentarisée presque deux mois a Wellington et ne me laisse
7 malheureux jours pour vadrouiller dans l'ile du sud.

6 amis que je délaisse, avec qui je devais remonter l'ile du nord pour le concert de Jack Johnson.



5.15pm. Depart du Ferry pour l'ile du sud. direction Picton.




4 roues, une carosserie bleu azur, ma maison d'une semaine, le bolide que me confie

3 americaines qui preferent, aux routes pourtant sublimes mais en lacets, prendre l'avion et ainsi me pretent leur voiture. a deposer a Queestone le 30 mars.

2 deguises, des lumieres bleues et rouges dans mon retroviseurs. C'est pour moi.
" Hey, hows goin' on?
- ..fine...
- Are you drunk? you drive in the wrong side.
- Ooow sooo sorry ! I'm just french, first time I drive in NZ
- All right, be careful and enjoy the south island !"

1 conducteur


0 passager...J'ai bien hesite a prendre un argentins qui voulait descendre dans le sud mais voila bien longtemps que je ne me suis pas retrouvee seul. Sur mes 9mois de voyages, j'ai passe 7mois 1/2 a partager ma chambre , empilee dans des dortoires de 14personnes au Bresil, Bolivie, Perou, Wellington a la chambrette que je partageais avec Anna au Mali.


Mon dortoir "long terme" (6 lits au lieu des 14, le luxe), Wellington



La banquette arriere de ma Nissan bien que trop petite pour etendre mes jambes me sert de lit. Je savoure ces instants de solitude ou je traverse des paysages magnifiques qui ont bien failli me mettre dans le fosse plus d'une fois. Je m'arrete ou bon me semble.



Golden Bay, cote nord. A moins de 5metres, la route longe le bord de mer.



Golden Bay, arret pour la nuit



pause cafe dans un petit bled cote ouest



Balade sur la cote, Golden Bay







Balade a cheval sur Wharariki beach, Golden Bay























Oystercatchers, oiseaux qui se nourrissent d'huitres



reserve naturelle d'Abou Tasman, randonnee le long de la cote deserte











Lac Te Anau





Un autre des nombreux lacs que j'ai longe




Queenstown



Milford Sound, kayak dans le fiords (les fiords sont formes par la fonte des glaciers), Milford sound est une reserve naturelle, baleines, dauphins, homards et otaries le peuplent


Lorsqu'il pleut, d'innombrables cascades devalent les parois de ces blocs de granit. Par chance, les pluies sont tres frequentes. Il pleut aussi des arbres lorsque ceux ci, gonfles d'eau, deviennent trop lourds pour leurs racines.




On the road again



Farwell Split est une bande de sable sur la pointe nord de l'ile, elle abrite de nombreuses especes d'oiseaux et constitue une reserve naturelle












... Peut etre trop souvent car mes trajets se prolongent systematiquement longtemps apres le coucher du soleil.



va et vient dans mon retroviseur exterieur












Le temps m'est compte. Le 30 mars arrive bien trop tot . Ca y est je suis de retour a Wellington.

J'ai mes reperes, mes petites habitudes.
J'aime la promenade le long des docks qui me mene au resto.










J'aime voir les kayaks ou les avirons files, les rameurs en cadence.








J'aime y voir les coureurs matin et soir lutter contre le vent. Aah le vent de Wellington... qui plusieurs fois m'a mis en retard si si, peut etre n'est ce pas la seule raison mais surement la plus valable. Voyez le mime Marceau mimant le passant sous la tempete, faisant du surplace ? le fameux pas que Mickael Jackson a repris, et bien sans la pluie, sans une combine de rock star, je l'ai experimentee.






Et j'aime prendre mon cafe au Mother's kitchen, une pinte de Montheith Pinsler au Mighty Mighty..


Mighty Mighty




Mail il est temps de partir, demain, je serai a Jakarta.



* * *





Il faut croire que l'Argentine m'a dans la peau. Le premier que je rencontre dans mon backpackers, un chef cuistot anglais, me dit "hey, come from Argentina don't you ?" Les seconds, des argentins, s'adressent à moi directement en espagnol "Cheeeeee, vos sos de Argentina ?" D'accord je suis un peu fière...
Ensemble nous conservons les premiers jours notre bio-rythme porteño. Tandis que la bière remplit les panses de kiwis déjà passablement émèchés, nous pensons à prendre notre dîner.




Wellington, premières impressions

Je suis dans une ville toute neuve avec des toilettes super clean tous les 20 mètres, fish'n'chips et starbuck coffee. Mon tout ferme a 5.30pm pétante: Où suis-je ?

Je suis dans un monde nouveau, loin des vieilles villes européennes, loin de tout ce que j'ai pu voir en Amérique du sud, où de jolies maisons en bois s'éparpillent aux alentours dans les collines, où les priorités piétons, poteaux zébrés de noir et blanc surmontés d'une boule orange pourraient servir de décorum au film de Tim Burton.




Il est 5.30pm, assise à la terrasse du Mother's Kitchen, je sirote un café glace Médium. Tout comme aux US, tu bois ton café dans un gobelet en carton avec un petit capuchon en plastique et il te faut choisir la taille, small, médium, large, comme pour les vêtements. Je suis un S, je m'offre un M.

À ma droite, à ma gauche, je constate éberluée que mes voisins commandent leur dîner. Je ne peux pas m'empêcher de leur dire qu'ils dînent, selon l'expression (française), "à l'heure des poules". Ils me regardent avec de grands yeux ronds, "hens, why ?" Je leur explique que sûrement les poules vivent au rythme du soleil et prennent le dernier repas avant que la lumière ne tombe. L'expression est donc valable en hiver mais l'été ? Et les poules brésiliennes ?? Où le soleil se couche fort tard....mmmh, à vérifier…. ne plus tenter de traduire les expressions, ça ne fonctionne pas
souvent. J'applique donc docilement différentes expressions anglaises, qui n'ont pas vraiment de sens non plus en français, et je me fais comprendre aisément. Ainsi quelque chose de chouette devient mentale : " yeaaaa man, 't was meeeeental *!!!" ou encore le chat en pyjama : " 't was pyjama cat* ! " ou encore… mais celles la, les plus jeunes auront tout le loisir de les apprendre plus tard (si ce n'est déjà fait) et d'une bouche autre que la mienne.

*expression irlandaise


Religion

L'Irlande a beau être un petit pays de 4 millions d'habitants, l'irlandais est absolument partout. J'ai donc rapidement retrouvé une autre brochette d'irishs avec qui j'ai joyeusement trinqué lors de mon 1er WE en NZ. Un We singulier, sacré pour les kiwis où s'est déroulé à Wellington les "Sevens". Compétition internationale de rugby où chaque équipe compte seulement 7joueurs (au lieu des 15 pour les super nuls comme moi qui ne sourcilleront pas devant une équipe à 7joueurs), le tournoi des Sevens constitue un évènement majeur dans toute la NZ. Nous nous costumons pour le carnaval, les boliviens et leurs voitures pour des fêtes religieuses, les kiwis sortent leur déguisement pour le rugby. A chacun sa religion.









Un vent de folie (douce) s'est emparé de Wellington, une foule dense a rempli ses rues 3 jours, 3 nuits et bien sur, la bière coulait à flot. Le courant nous a emporté, un vigoureux hollandais nous a tendu la main et nous a convaincu de partir le lendemain matin marcher quelques jours avec lui.



Je me suis donc fait embarquer 4 jours pour un treck hard, nos 65litre au dos, crapahuter aux environs de Wellington dans la montagne avec deux irlandais le tout guidé d'une main de fer par un hollandais fanatique de la marche. Le premier jour, notre bourreau nous a suicidé 10 heures durant à nous faire grimper sans break lunch les racines gigantesques, moussues d'une foret magique (la plus belle qu'il m'ait été donné de traverser de L'Alaska au Guatemala à la Chine à...) mais fichtrement raide et tout ça sous la pluie avec des vieilles tennis de ville aux fines semelles archi trouées. Et bien je n'en menais pas large en arrivant au refuge, et encore moins après 4jours de marche et 3nuits sans sommeil maintenu éveillée par un perfide vent glacial.
Mais cette foret...





Ma magique foret









Benny l'irlandais













Le fada soit Anne de Hollande









Paddy, l'autre irlandais, moi, Benny et Anne

























la gliiisse





Je sais, le phénomène est très largement répandu en France aussi, mais ici, ils les prennent au berceau ou alors ça fait bien longtemps que je n'ai mis les pieds dans un jardin d'enfants. Avant de se greffer des roulettes ou autres planches aux pieds, le kiwi dès sa plus tendre enfance, peu expérimenter la sensation de la glisse. Parmi les balançoires, toboggans et jeux lambda, l'on trouve ici une planche type skate board sur rail en arc de cercle incurvé, une rampe pour les mains et l'enfant selon la puissance des ses jambes, peut sur le côté monter assez haut à 45degre et surtout apprendre à se tenir sur sa planche. Les argentins étaient subjugués, voire jaloux et il s'en est fallu de peu pour qu'ils ne chassent le petit kiwi et prennent d'assaut le skate sur rail.


Fin janvier ou la fin d'un beau, très beau chapitre....


Tout juste le temps de vous souhaiter à tous une très belle année 2008 et de vous présenter mes plus humbles excuses pour ce mois de janvier bien silencieux.

Je suis depuis 2-3 jours en Nouvelle-Zélande, après un voyages interminables, tordu, de détour en détour, soit 4 jours pour ressasser, revivre, ces derniers mois. Je ne vous ai pas parle de janvier.



Ça se passe au Brésil.


Le Christ Redempteur, statue de 30m de haut, situee sur le mont du Corcovado, elle domine Rio de Janeiro



Parce que j´ai eu quelques petites complications avec mes billets pour la Nouvelle Zélande, parce que j'avais des amis dans les parages et que c'était la dernière occasion de faire un bout de chemin ensemble avant qu'ils ne repartent en Europe et moi en Nouvelle-Zélande, je me suis décidée à faire un tour au Brésil.







Ilha Grande, Playa de Lopes Mendes



Un atterrissage en douceur puisqu´avant de plonger dans la folie de Rio, j´ai passé 3 jours toujours en compagnie de ma grande amie de Bruxelles Sarah, sur l´Ilha Grande, magnifique petite île au large de Rio, aux côtes exceptionnellement bien préservées, sans aucun building, bordées de criques et de plages magnifiques.

















Apero sur la plage mmmh ce n est pas Ilha Grande, ce n'est pas au Bresil... en Uruguay au sud du Bresil (trop de photos...trop de plages...)




idem






Et puis, et puis le 31 est arrivé, la grande migration vers Rio, un vent d´hystérie sur Copacabana Beach. Nous étions 4 millions réunis uniquement sur cette plage, soit la population du Danemark, autant de caiperinas, de fleurs jetées a la mer sur des rythmes de Samba et de Candombe... c est au balcon du dernier étage d´un building sur le front de mer de Copa. Beach que nous avons vraiment réalisé l´ampleur de la fête, une marée humaine en liesse à nos pieds. (Et c est bien plus agréable que d’être dedans).




Panorama de Rio du mont Corcovado, au loin Le pain de Sucre, ce pic rocheux de 395m a la forme singuliere est depuis toujours le symbole de Rio.




Le Christ Redempteur, touché par la grace.




10 pm. Beach volley sur Ipanema Beach.




Sarah, ses recharges de soleil, de mer, de caiperinas faites est repartie deux jours plus tard en Belgique. A nouveau seule. Apres un mois de vie en ménage, ca fait un bien grand vide...que mes compagnons de voyage de Bolivie/Pérou ont comble le lendemain. Nous nous étions donnez RDV sur la plage le 31 décembre à 23h et devant l'ampleur de la fête, nous avons bien vite mis de cote la perspective de s'entr'apercevoir ce soir la. Nous nous sommes retrouvés deux jours plus tard et deux mois après nos supposés derniers adieux. Nous avons fête dignement nos retrouvailles explorant une petite semaine durant la vie nocturne carioca (folle, fooolle !). Tous les vendredi soir, les rue de Lappa, un quartier de Rio, s'emplissent de cariocas (habitants de Rio). Des vendeurs ambulants pourvoient cette joyeuse foule de caiperinas, grillades, empenadas, cachaza. C’est la fête dans les rues, les décibels sont pousses au maximum jusqu’ au petit matin. Le carioca sera toujours partant les autres soirs de la semaine, pour une samba très colle-serré dans tel ou tel club, bien souvent dans le quartier de Lappa. Jeux de jambes rapides, rythme a trois temps, déhanchés chaloupés, il n’est pas évident de les suivre bien que les brésiliens soient des professeurs pédagogues et patients.
Le tout est de ne pas trop regarder la brésilienne avant de danser car c'est bien connu et je le confirme, elles dansent merveilleusement bien, une sensualité a fleur de peau et il est difficile de ne pas se sentir gauche et ridicule a cote. Qu'importe, quelques caiperinas aidant, je me suis laisser entrainer sur la piste de danse et c'est bien plus amusant que de se trémousser tous seul comme nous savons si bien le faire en Europe.






10.pm. Les vacanciers commencent a plier les parasols.






Le vieux tram de Santa Teresa




Quartier de Santa Teresa, au coeur de Rio, le quartier "pittoresque" de la ville aux rues pavees et tortueuses



Favela de Rocinha, la plus importante d'Amerique du sud, panorama du haut d'un immeuble de la favela.



Vue de Rio de la favela.













Interieur-exterieur, la favela est un veritable labyrinthe, dedalle de ruelles et de galeries.













De l'autre cote de la rue.

Rio de Janeiro (6,1 millions d'hab intra-muros et 11,35 dans l'aire urbaine) compte quelques 600-700 favelas qui rassemblent le tiers de la population urbaine. Une majorité de cariocas habitant dans les favelas sont des gens "ordinaires" qui n'ont aucune connivence avec les mafias. Beaucoup d'entre eux ont un travail, comme femme de ménage, chauffeur de bus, de taxi...etc

Les favelas désignent les quartiers improvises sur des terrains le plus souvent insalubres (marécages, pentes raides des collines),occupés illégalement et dont les habitations sont construites avec des matériaux de récupération.
Leur apparence chaotique cache pourtant une organisation précise et très hiérarchisée de l'espace, des règles et des usages. La Favela est une véritable ville dans la ville, et bien qu'un poste de police fasse parti du décorum, ce sont les divers gangs de trafiquants qui font régner l'ordre selon leurs propres lois.

Si la violence et les guerres de gang règnent dans les rues, les gangs ("au pouvoir") n'hésitent pas à s'investir dans la vie sociale de la favela, comme par exemple, pour acheter un complexe sportif pour les enfants de Rocinha. Il existe bien sûr une milice qui contrôle toute la favela. Si un habitant a un problème, il ira se plaindre auprès de cette milice. De même, plusieurs cariocas m'ont dit que les probabilités de me faire voler mon sac a Copacabana beach ou dans un autre quartier de Rio sont plus grandes qu'au sein d'une favela. Effectivement, les gangs, tout a leur trafic, ne souhaitent en aucun cas attirer la police et veillent a préserver leur tranquillité. la règle est simple : "faites ce que bon vous semble mais faites le hors de la favela et ne touchez pas au touristes". Ainsi, un photographe étourdi a pu recuperer sa sacoche et tout son matériel qu il avait oublie a un arrêt de bus...
Autre anecdote que l'on m'a rapporte sur le rapport police-gang-loi.
L'histoire se déroule la nuit dans la favela de Rocinha. La banque Santander se fait braquée par...la police. Immédiatement averti (bon nombre d'enfants sont engages comme "camera-video-surveillances" pour le compte des trafiquants), le gang de la zone en question intervient et restitue a la banque toute l'argent volée au centime près...





Le pont qui relie Rio de Janeiro a Niteròi, ville qui se situe en face de Rio et qui ne peut s'enorgueillir que de 2 choses: son musée d'Art contemporain, bâtiment emblématique, conçu par l'architecte Oscar Niemeyer et sa vue sur Rio de Janeiro.




Le musee d'art contemporain de Niteròi, conçu par l'architecte Oscar Niemeyer.








Rue de Rio de Janeiro que domine au loin le Christ Redempteur.





Ma Sarah de Bruxelles...




Il était temps de lever les voiles. 25h de car ne nous ont pas découragés pour rejoindre les chutes d'Iguaçu, splendides cascades que se partagent l'Argentine et le Brésil.
Il s'agit d'un ensemble de 275 cascades qui s'étendent sur environ 2,5 kilomètres. La plus haute d'entre elles, La Garganta del Diablo (gorge du diable) atteint 90 m de hauteur soit 35m de plus que les chutes du Niagara. Une merveille naturelle inscrite au patrimoine par l'UNESCO en 1984. La composition de toutes ces cascades en font un tableau incroyablement beau, qu'un dessinateur en quête d un jardin d'Eden sauvage, n’oserait imaginer.
Point final de nos tribulations latino-américaines tous ensemble...





Rio de Janeiro-Iguazu : 25h de bus
















Je suis partie de mon cote, retrouver l'UNESCO, du moins son patrimoine, au sud ouest du Brésil dans le Pantanal, réserve naturelle, où s´épanouissent dans les marécages anaconda, jaguar, oiseaux multicolores et autres bestioles dont je ne soupçonnais même pas l´existence. Encouragée par mon guide, par la moiteur de l´air, je me suis aventurée dans ces eaux troubles que mon imaginations peuple de monstres terrifiants, et qui d´ailleurs constituent réellement l´écosystème de nombreux amphibiens surement pas très beaux à voir. Bien que sans risque (selon le guide) ce n´est tout de même pas très rassurant de nager sous l´œil jaune désespérément fixe des caïmans qui, la minute d´après, sombrent dans les profondeurs...
"M..... ! Il est passé où ?! "
Tu décides finalement que l´heure du bain est terminé.
C´est nettement plus drôle de nager avec un Capibara. Espèce de cochon d´inde géant, le plus grand rongeur au monde, de la taille d un mouton, très joueur dans l eau et affectueux sur terre.
Enfin, le jeu qui m´a tenu en haleine tout le long de cette expédition, jeu que mon moyen frere m'a fait subir toute mon enfance, le terrible "si tu me touches t´as une baffe " avec les moustiques.




un compagnon de jeu aquatique



Le jeu "tu plonges dans l'eau je sors de l'eau"



Un capibara, espece de cochon d'inde geant, autre gentil compagnon de jeu, apparemment comestible (en tout cas j'ai goute la version miniature a Arequipa au sud du Perou).



A la peche aux piranhas. Belle prise mais pas la mienne (a vrai dire mon hamecon est resté bien esseulé)...c'est definitivement pas mon truc la peche.


Gauchos bresileros soit les cowboys.






18h de bus + 1h d´errance dans le métro pauliste (Sao Paolo) + 2h d´attente dans un autre terminale de bus + 3h30 de bus jusqu’ au littorale + 1h d un autre bus m’ont permis de rejoindre un petit bled tranquille, histoire de passer mon dernier jour au Brésil les pieds dans l eau. Itinéraire finalement bien long pour un malheureux jour avant de reprendre la route en sens inverse jusqu’ a Sao Paolo et de la, voler jusqu'à Bs As retrouver un vieux copains, son eternel sourire de jeune premier aux lèvres (c'était vraiment très très chouette de te croiser a Buenos Aires sweet sweet Eddy!) puis m'envoler jusqu’ en N-Z....







Eddy et moi a Tigre, aux environs de Bs As



Nouvelle-Zélande, terre promise ?....

Le 21 janvier, j'ai donc clôt le chapitre Amérique du sud, un petit pincement au cœur, (aïe déjà la moitie de mon voyage derrière mois) et en même temps très excitée d'en ouvrir un autre, (c est tout bon, encore 7mois devant mois).
Le 25 janvier, après 4h d attente a Buenos aires (annulation de mon vol)+ 10h d avion + 5h d attente a Miami + 8h d avion + 13h d attente a Los Angeles + 14h30 d avion + 10h d attente a Sydney + 3h30 d'avion soit autant d'heures d'errance céleste et terrestre, de terminale en avion, de files d attente, d'espaces confinés, feutrés, aseptisés, climatisés, je suis arrivée, le crane absolument vide de sensations autre qu’une immense fatigue et le désir d'enfin pouvoir allonger mon corps. Une dernière petite frayeur tout de même, parce que rien n'est jamais trop simple: impossible de retirer de cash à l'aéroport, ma carte de crédit fait la sourde oreille, il est deux heures du mat', pas de bus et il me faut prendre un taxi...douloureusement, la perspective de passer une énième nuit dans un aéroport se profile. Je vérifie tout de même auprès des taxis driver s’ils n’accepteraient pas, à tous hasard, les cartes de crédit... ce qui est le cas. Je me félicite de ne plus être à Bs As dans cette situation. Je m'installe naturellement à la droite du chauffeur (qui charge alors mon sac dans le coffre de l'auto) et me retrouve un volant entre les mains. Hoych, encore un pays qui fait les choses à l'envers.

Cette nuit la, je m'endors un nœud a l'estomac.
1/ parce les kiwis (habitants de Nouvelle Zélande) ont un accent imbitable et que
2/ j'ai un entretien avec Wetaworkshop (les studios de Peter Jackson, réalisateur de Brain Dead, Le Seigneur des anneaux, ..., et qu'il va falloir que j'essai de les comprendre parce que
3/ ils ont lancé le projet de deux films "The Hobbit" (précédant le seigneur des anneaux) et qu'ils m'ont dit que non, ils n'avaient pas de stage à me proposer mais qu’en revanche, ils avaient vu mes maquettes et que peut être ils avaient un travail pour moi... ça me plairait bien... je rêve... je reve....





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