vendredi 7 septembre 2007

INDONESIE marionnettistes, atelier, histoires...



10 mois de voyage, de rencontres, de workshop avec des artistes locaux m’ont menee a Yogyakarta, , centre sud de Java a 600 bornes de Jakarta, 20 de la mer. Je ne suis pas ici par hasard, Yogya est le coeur artisitique et culturel de Java. Un carrefour ou evoluent culture traditionnelle et art contemporain . J’y ai rejoint la compagnie de theatre de marionnette Papermoon qui travaillait alors activement a l’elaboration d’une piece.
La ville regorgent de representations de theatre de marionnettes traditionnelles Wayang Kulit (en cuir, 2D) ou Golek(en bois 3D) orchestrees par les Dalang (conteurs-manipulateurs..).


Wayang Kulit, d'un cote de l'ecran en ombre chinoise


de l'autre cote, le dalang manipule, fait parler tous les personnages et ryhtme l'histoire a l'aide d'un petite percussion en metal coincee entre ces orteils et qu'il frappe contre une plaque de metal... suis je claire ?

Il y a aussi des troupes de theatre qui se sont detachees dans la forme et dans le fond du theatre traditionnel, mais Papermoon est l’unique troupe a s’inscrire dans un theatre de marionnettes contemporain.

Qui est Papermoon ?
Un petit bout de femme super dynamiquede 26ans, Ria, epaulee par son mari, Ewan, peintre- plasticien a l’univers prolixe et delirant.






en route pour une repetition

A l’origine, il y a deux ans, l’objectif de Ria etait de rendre accessible aux enfants les arts du spectacle et meme l’art en montant une bibliotheque chez elle. Puis elle a continuait en ralliant ses amis a son projet par organiser des workshops toujours pour les enfants et instinctivement, elle s’est dirigee vers le theatre de marionnette, non pas celui des wayang, compliques, qui necessitent de longues annees d’apprentissage mais plutot le theatre contemporain, laboratoire de recherche qui permet aux enfants de developper leur creativite. En 2006, un violent tremblememt de terre a secoue et Yogya, et Papermoon. En une semaine la troupe monte un spectacle et tourne ensuite pendant 6mois dans les differents districts.

La piece a laquelle j'ai participe s'adresse aux adultes, une premiere pour Papermoon. L'histoire de ses 40 dernieres annees sous le gouvernement Soeharto - notamment fin des annes 60 ou de nombreux massacres ont ete perpetres envers les communistes (ou pas) - constitue la trame de fond. La piece souleve aussi la question du devoir de memoire ou peut on effacer, oublier ces histoires sales calees dans un coin sombre de la memoire collective (car beaucoup ont ete plus ou mois impliques).
L’action principale se deroule de nos jours et met en scene 4 personnages. L'un est interprete par un comedien et les 3 autres par des marionnettes a taille humaine.



Ria portait la double casquette de metteur en scene et de marionnettiste ce qui constituait une belle performance, qui plus est reussie (sa marionnette de sa taille ne lui permettait pas de voir). Il y a donc eu un long travail de precision dans la gestuelle, dans les regards et les directions.









Nous retrouvons ensuite deux des personnages 40ans en arriere. Pour ces flash back, nous avons eu recours a des marionnettes a fils dont l’une qu’il me revenait de manipuler. Mon premier pestacle sur les planches !
Ma participation etait bien modeste, je ne me sens pas particulierement l’ame comedienne mais c’est interessant de pousser jusqu’au jeu, m’etant mise a la conception de marionnette. Il me semble meme tres important de me mettre a la place du comedien, lors de la fabrication d’un personnage afin de tester la maniabilite de la marionnette et puis aussi pour developper plusieurs possibilite de jeu.
Lorsque je suis arrivee, beaucoup de choses etaient deja en place .La mise en scene tenait la route, moi qui ne pige pas un traitre mot d'indonesien, et bien j'arrivais a me situer dans la piece. La gestuelle des comediens etaient juste et le ton aussi bien que nous ayons travaille et modifie certaines choses a une semaine des representations. Iwan, le mari de Ria avait deja realise la structure, le systeme de manipulation des marionnettes a taille humaine qui fonctionnaient tres bien.


en cours de fabrication




Les petites marionnettes etaient delirantes mais au reste pas des plus maniables.












J'ai donc fini une des tetes echelle humaine en m'adaptant a l'univers deja en place et je me suis attaquee a un autre personnnage un peu a part: "post-poooost". Effectivement le facteur est un element minime dans la piece mais qui permet un interlude comique, une bouffee d'air legere dans une piece plutot grave. C'est aussi ce personnage qui accueille les spectateurs et presente la piece. De plus, pour une question climatique, une saison des pluies qui s'eternnisait, le temps super humide ne me permettait pas de realiser rapidement (mais sais-je faire quelque chose rapidement ?) en papier mache, la technique alors employee pour les autres marionnettes. J'ai donc realise une grosse tete en mousse sculpee qui surmonte le corps du comedien. Tous s’est tres bien passe jusqu’au moment ou j’ai essaye la tete sur moi. Ayant fait la structure interne en me basant sur la circonference de la tete d’ewank en ses point les plus larges, je ne pouvait avec ma tete au « long nez » enfiler la tete sans avoir ce dernier tout aplatit. « Eh eh big nose big nose !" ont ils ricane betement. Et c’est ainsi que je leur ai pondu un post-post au nez genereux, pas tres indonesien mais qui se pretait au role du facteur. et je continuerai mes explication plus tard parce qu'il est l'heure de retrouver RIa et deux marionnettistes mexicains, miguel et Carla, pour un nouveau workshop, nouveau projet !


en cours de realisation, des couches de mousse empilees puis sculptees aux ciseaux, cutter...



ensuite entoile avec du calico...








l'equipe de "Mona...", post post pas encore peint.












1 commentaire:

Corentin Lecourt a dit…

Yeah! elles sont belles ces marionnettes! J'aime bcp les petites pas très maniables avec leurs bouches pleines de dents!